Le sexisme se manifeste par des propos, comportements ou attitudes qui érigent la différence sexuelle en différence fondamentale entraînant un jugement sur l’intelligence, les comportements et/ou les aptitudes de la personne qui en est victime. Il existe plusieurs degrés de sexisme. Le sexisme ordinaire est généralement inconscient. À l’autre extrême, on trouve le sexisme hostile et conscient.
C’est la fille qu’on déclare d’office gardienne de but car elle est supposée ne « pas courir assez vite » ou ne « pas savoir passer le ballon », et qui finit par regarder les garçons jouer sans qu’on s’occupe d’elle. C’est l’entraîneur qui, pour stimuler ou fustiger, son équipe masculine traite ses joueurs de « fillettes » ou de « gonzesses », voire qualifie le jeu de l’un d’entre eux de « jeu de femme enceinte », expression couramment employée sur les terrains. Ce sont les sportives devant qui l’on fait des allusions triviales sous prétexte d’humour. Parfois, à l’inverse, il se manifeste en les héroïsant à l’excès. Ainsi en équitation où les compétitions sont mixtes, la presse présente souvent les performances des cavalières comme des faits extraordinaires.
C’est Le Parisien qui relate la victoire de Florence Arthaud (1990) en titrant : « Elle a gagné la Route du Rhum devant tous les hommes : Flo, t’es un vrai mec ! ». On n’imagine mal le même quotidien féliciter Loïc Peyron pour sa première place (2014) d’un « Loïc, t’es une vraie meuf ! »
Le propos du journaliste Pierre Ménès évoquant l’évolution du football féminin dans un article de L’Équipe (2013) en donne un bon exemple : « T’avais de grosses dondons qui étaient certainement trop moches pour aller en boîte le samedi soir ».
Ces phrases mettent au jour les traits les plus caricaturaux du sexisme hostile : dénigrement du physique, impératif de séduction, injonction à la féminité, comparaison sexuée valorisant les hommes, humour machiste plastronnant, vulgarité… Ce sexisme misogyne est fréquent dans les sports dits « masculins » et les sports collectifs.
Pour lutter contre le sexisme, la Fédération met en place une politique volontariste et de soutien à la pratique du sport féminin en :
- incitant à la parité dans les organes de direction des clubs et fédérations tel que le Code du Sport promeut;
- subventionnant spécifiquement les événements sportifs à destination du public féminin (fonds dédiés);
- accompagnant particulièrement la création d’associations sportives non genrées et/ou à public féminin uniquement;
- promouvant et médiatisant le sport au féminin réalisé par les associations sportives tel que le Paris Bad Girls.
En savoir plus sur l’écriture inclusive
L’écriture inclusive vise à une communication sans stéréotype de genre, favorisant un langage inclusif, une grammaire non genrée, usant notamment des termes épicènes ou d’un point médian (ou point milieu) pour indiquer la forme féminine et/ou neutre d’un mot.
Nos recommandons l’utilisation :
- du point médian, car il met les genres sur le même plan (exemple : un·e délégué·e sport, les footballeur·euse·s du club),
- de l’ordre alphabétique lors d’une énumération de termes,
- des mots épicènes, car leur forme ne varie pas selon le genre (exemple : membre est masculin et équipe est féminin).
Pour aller plus loin :
- le guide pratique : Pour une communication publique sans stéréotype de sexe réalisé par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes,
- le manuel d’écriture inclusive réalisé par Mots-Clés.